Date d’application, possibilités de recours, changements concrets... Des questions que pose l’adoption du projet de loi sur le #mariagepourtous
LE PLUS. D’après certains sondages, la loi Taubira sur le mariage pour tous ne recueillerait pas une majorité d’avis favorables. En cause, le fait d’y avoir intégré la question de l’homoparentalité, qui interroge encore beaucoup de Français. Une association sur laquelle se sont rués les opposants au projet pour discréditer le projet. Les explications de la sociologue Irène Théry.
LE PLUS. Le vote de la loi consacrant le mariage pour les couples de même sexe va être votée ce mardi. Au programme, l’union civile et l’adoption. Si les protestataires sont de plus en plus virulents, il reste des dossiers sur lesquels se battre pour Bruno Selun, militant de l’Inter-LGBT au Parlement européen.
Un juge, c’est quelqu’un qui est indifférent au résultat d’un litige, et dont le travail consiste uniquement à repérer, parmi les arguments qui lui sont proposés en faveur de chaque thèse, ceux qui sont pertinents et ceux qui ne le sont pas.
Il en va ainsi du mariage pour tous et de l’homoparentalité. Pour tous ceux qui ne se sentent pas spécialement concernés par la "cause" homosexuelle, l’intérêt du débat n’est que dans l’appréciation de la valeur des arguments en présence. Il s’agit d’une certaine façon d’une démarche intellectuelle, et non militante.
Autrement dit, peu importe que la conclusion soit (...)
Tour d’horizon des principaux éléments du texte qui sera soumis ce mardi à l’Assemblée nationale en dernière lecture.
on peut être pour ou contre le mariage entre deux personnes de même sexe, pour ou contre la procréation médicalement assistée et/ou l’adoption au bénéfice des couples homosexuels, l’important est de présenter un argumentaire sérieux et cohérent. La cohérence consiste alors à présenter des arguments qui s’accordent avec le droit et les pratiques déjà en vigueur ou, en cas de désaccord, à profiter du débat autour du "mariage pour tous" pour re-visiter le droit actuel et modifier ce qui doit (...)
Ce qui nous intéresse ce jour, c’est le débat autour des "droits des enfants". En effet on lit ou on entend que : "un enfant doit avoir un papa et une maman", ou, et c’est ce qui intéresse le juriste, que "le droit de l’enfant doit primer sur le droit à l’enfant", ou encore que le projet gouvernemental "tend à promouvoir un droit à l’enfant qui fait passer celui-ci de sujet à objet de droit"
Depuis des semaines, il n’y a pas de débat. L’échange d’arguments a été remplacé par une succession permanente d’invectives, de grossièretés, de dénonciations outrancières, d’agressions verbales et maintenant physiques. Quand bien même la civilisation n’est pas en péril, c’est peu dire.
Cela incite à penser que la raison d’être de toutes ces manifestations n’est réellement ni le mariage pour tous, ni la situation des enfants élevés par des adultes de même sexe. C’est ailleurs qu’il faut aller chercher la racine de telles (...)
Au premier trimestre, le nombre de témoignages à SOS Homophobie a triplé par rapport à 2012. Un phénomène attribué à la violence du débat sur le mariage pour tous mais aussi à une libération de la parole des victimes.
Frigide Barjot-Tugdual Derville : ces deux-là n’ont rien en commun, si ce n’est leur âge, 50 ans, un passage à Sciences Po et un rejet viscéral du mariage pour tous et plus encore de l’adoption par les homosexuels. Ils forment pourtant l’improbable tandem qui a forgé le succès populaire de la contestation.